PHASE 1

DESCRIPTIF DE LA PHASE 1 DU PROJET — résumé


DESCRIPTIF DE LA PHASE 1 DU PROJET — complet


RÉALISÉE FIN 2016 : RÉSIDENCE DE RECHERCHE AU CDC – LE GYMNASE
SOUTENUE PAR LE DISPOSITIF « PAS DE CÔTÉ » DE LA DRAC DES HAUTS-DE-FRANCE


Comment les outils de Motion Capture à l’aide d’une KINECTS peuvent devenir des outils d’écriture chorégraphique ?

Pour comprendre, nous devons décrire la façon dont ils fonctionnent :

La Motion Capture enregistre une chorégraphie écrite créée en fonction de sa zone de cadre restrictif. Le logiciel interprète la chorégraphie au sein de sa capacité de lecture et d’analyse du mouvement. Le résultat est appliqué à un modèle 3D et produit une forme extrêmement synthétisée des mouvements originaux (pas de mouvements de mains, du visage ou des yeux, apportant un sentiment de marionnettes). Le logiciel de Motion Capture reproduit d’abord une version tremblotante des mouvements du corps, qui peuvent par la suite être lissées. Lorsque le logiciel ne parvient pas à reconnaître les parties du corps en mouvement, il les désarticule de manière irréelle, à la recherche de repères, en expulsant le corps dans l’espace.

Cette dérive produit une matière chorégraphique générative numérique à partir d’une forme originale. Cette question chorégraphique peut être investie et ré-interprété par le corps physique d’un danseur dans les limites de sa capacité physique à en reproduire les mouvements.

Ce processus d’aller-retour entre corps physique et corps numérique, permet de créer une boucle chorégraphique dérivative, une mise en abime rendant alors lisible le déplacement et la déconstruction des représentations du corps dans des directions inattendues, étranges, troublantes, touchantes, burlesques.

Ces dérives nous ont amené à répondre à la proposition d’Aurore Després, Maître de conférences en Arts de la scène et de la danse à l’université de Bourgogne-Franche-Comté, de créer l’Hypergeste du dispositif Kinect-Logiciel sur lequel nous avons travaillé.

De l’analyse des gestes de ce dispositif, nous avons construit un lexique corporel à partir de celui de la Choreutique Laban, de la Technique Decroux et du langage issue de l’informatique. Ce lexique nous permet de nous émancipé du dispositif et d’ainsi faire en quelque sorte le cheminement du texte de Michel Foucault et où l’utilisation de la technologie demeure un outil au service du corps.

Plus qu’un langage chorégraphique, nous construisons une forme de corporéité singulière à partir d’un principe proche de la théorie neurologique de désapprentissage (reverse learning).

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